29.8.12

Phnom Penh, capitale des ONG




Il a fallu 4h30 à notre mini van pour rejoindre Kratie à Phnom Penh. Nous étions bien contents d'arriver car nous étions vraiment serrés dans notre moyen de locomotion. Après 2 tuktuk et un check in à la guesthouse nous voilà devant un médecin parlant plus de 4 langues et qui a tout de suite diagnostiqué la cause des étranges brûlures de Fabien. Le verdict tombe : une dermite phyto-toxique par contact. Petite explication : la peau déjà sensibilisée par le soleil a été touchée par une plante à laquelle Fabien est allergique. Les symptômes apparaissent 24h à 48h après le contact ! Nous voici soulagés et rentrons à la chambre d'hôte qui va s'avérer un logement pas comme les autres.

Elle a été ouverte pour financer l'école à côté et sa propriétaire a de grandes aspirations pour les générations futures afin de sortir le pays de sa pauvreté et de sa corruption. L'ensemble du personnel a vécu des expériences difficiles (liées ou non à la guerre) et forme une vraie petite famille. Cela nous permet de mieux comprendre les conditions malaisées dans lesquelles le Cambodge se trouve depuis que les Khmers Rouges ont été expulsés. 



Même 33 ans après, les cicatrices sont bien visibles et le Cambodge garde une trace indélébile de ce régime terrifiant: une culture rasée, une méfiance constante, une corruption absolue et des valeurs perdues.





S'ensuit à cette prise de conscience la visite de la prison S-21 qui vient nous achever moralement. L'horreur et l'aliénation à l'état pur mise en place par le régime de Pol Pot est inconcevable. Indescriptibles sont les sentiments que l'on éprouve en regardant les centaines de photos, en découvrant les cellules des prisonniers et les salles de torture.



Pour répondre à la détresse du Cambodge, des milliers d'ONG ont poussé à Phnom Penh. On ne fait pas un pas sans passer devant le siège de l'une d'entre elles ou un restaurant tenu par une ONG. Nous allons en tester quelques uns et suite à la rencontre de l'un des gérants (italien) on part visiter une ONG qui s'avère une vraie réussite : Pour un Sourire d'Enfant. Elle s'évertue depuis plus de 17 ans à sauver les enfants de l'extrême misère c'est-à-dire de la décharge publique pour les former à de nombreux métiers comme ceux de la restauration, et Fabien apprécie beaucoup de visiter les structures mises en place. Nous sommes ravis de voir que des ONG sont là pour aider la jeunesse, mais elles ne pourront pas sauver tout le monde. 





 Le Cambodge pourra être sauvé par un changement radical de la classe politique qui dirige le pays depuis 20 ans et qui comporte des anciens khmers rouges dont le seul but est de s'en mettre plein les poches et de laisser à la dérive le pays. Et c'est là qu'intervient le projet de notre guesthouse : former les futurs preneurs de décision du pays.




Un soir que nous dînions à la guesthouse nous faisons la connaissance de Theara, petit neveu de la propriétaire et futur pharmacien, avec lequel nous sympathisons et avons de longues discussions. Il est temps pour nous de quitter ce cocon en direction de la merveilleuse Angkor mais nous repasserons par la guesthouse avant de quitter le Cambodge.






Alexia et Fabien





Pour les clichés de Phnom Penh :

 

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