21.8.12

Banlung, notre entrée au Cambodge



 Nous passons du Laos au Cambodge dans la matinée du 28 juillet, nous voilà en possession d'un visa d'un mois pour la somme de trente dollars ! Après une petite heure de route, au milieu de nulle part, c'est à moitié endormi que nous descendons du bus en quatrième vitesse… on se retrouve sous la pluie, devant une cantine khmère, ne connaissant pas un seul mot de ce pays…bref, nous sommes littéralement muets ! Trois cuillères de riz plus tard, nous embarquons dans un van homologué pour 12 personnes, mais nous sommes 20, plus nos deux sacs à dos, des poules vivantes, 40 kg de riz sous les fesses de Fabien, et quelques denrées de toutes sortes ! Heureusement la route est récente et le chauffeur n'épargne pas sa machine. Seulement deux heures plus tard nous arrivons à Banlung, où la pluie venait de cesser. Le sol était recouvert d'une couche de boue rougeâtre qui a très vite eu raison de nos chaussures.

La chambre trouvée et le ventre rempli nous négocions notre premier scoot en cambodgien ! Le soir venu on se fait un petit plaisir en allant dîner à Terres Rouges, un hôtel restaurant réputé et nous sommes ravis de déguster un bon steak de bœuf !

Le lendemain, sous une pluie intermittente, nous partons sur notre 2 roues motorisé pour explorer les environs. Nous prenons une longue piste de terre rouge détrempée et c'est là que nous commençons à prendre conscience que nous sommes au Cambodge et que ce qu'on a pu lire est bien réel : un pays pauvre et ravagé par l'Histoire. Sur notre chemin, nous longeons des zones délimitées par des panneaux rouges indiquant que ces dernières ne sont pas déminées, autant vous dire qu'on ne s'y est pas aventurés. Se suivent des zones 





d'habitations très sommaires au milieu de la végétation et nous apercevons des enfants souffrant de malnutrition. C'est une vraie claque par rapport au Laos où certes les gens ne vivent pas dans l'opulence mais semblent ne pas être dans la nécessité comme ici. C'est un arbre qui nous abrite lorsqu'une averse de 20 minutes nous arrose copieusement. Nous reprenons la route et Fabien évite avec brio les nids de poules devenus piscines, ornières glissantes à souhait et cochons qui traversent la piste sans avertissement…on roule à 25km/h sous nos ponchos. C'est donc au bout de 2h30 que nous descendons de notre véhicule, dans le village de Ven Sai où nous rencontrons un professeur d'école handicapé qui parle 4 mots de français ! Après une courte déambulation dans le village reculé on prend le chemin du retour où nous contemplons une nature encore une fois très riche et verte. C'est recouverts de boue rouge que nous regagnons Banlung mais la journée n'est pas finie car nous allons visiter une cascade où l'on peut passer derrière le rideau d'eau…do do do !

Depuis le matin, une marque rouge a fait son apparition sur le cou de Fabien et ne fait que s'empirer…on met de la crème hydratante en croyant que c'est une brûlure due au produit anti moustique…


Le soir venu, nous échangeons quelques mots avec un avocat défenseur de l'écologie et des tribus autochtones. La situation écologique du Cambodge et son avenir est loin d'être facile : la déforestation massive, le plastique, les mines et le manque d'information auprès de la population nuit énormément à cette terre déjà bien marquée.

C'est sur une moto dop (moto taxi) chacun, sous la pluie, que nous partons au petit matin (6h00) pour la station de bus en se tenant en équilibre avec notre sac à dos. Là autre claque, ce sont des enfants de moins de 10 ans qui travaillent au « café » de la station de bus.



Fabien et Alexia







Pour plus de photos:

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire