Départ de Cusco, où la température est d’environ 18°c au meilleur de la journée pour rejoindre Puerto Maldonado à 400 kms de là ou il fait 35°c !
On passe du lama au perroquet !
Nous arrivons devant un affluent de l’amazone, le fleuve Madre de Dios, en crue en ce moment (saison des pluies) qui nous porte pendant une quarantaine de minute à notre destination !
Je n’ai encore jamais vu un bras d’eau aussi imposant, impressionnant avec ses 600, 800 ou 900 mètres de large à certains endroits. De notre coquille, nous contemplons la végétation excessive des rives, les troncs d’arbres emportés par cette déferlante. Notre peau est attaquée par le soleil si fort !
Nous nous installons au bungalow du lodge niché au bord du fleuve pour nous reposer un peu pour nous faire oublier notre nuit passée en bus!
Il est 15h00, nous partons avec notre guide, Iris, autour du lodge pour une balade de deux heures à la rencontre de la flore. La description d’une multitude de plantes, racines, feuilles, écorces nous donne un aperçu de leurs différentes vertus et c’est surprenant, incroyable, comme la plante aux feuilles anesthésiantes, nous en mastiquons timidement un fragment et en 10 secondes, nous ne sentons plus notre langue et nos lèvres.
La nuit est éclairée par une lune magnifique, et nous partons sur notre barquette à la rencontre des caÏmans postés sur les bords du fleuve…..génial !
A ce moment là et pendant les jours suivants, un curieux sentiment m’envahit, un mélange de peur et de sérénité à la fois, comme si la jungle me disait tu es en sécurité ici mais attention où tu mets les pieds car tu ne contrôles rien !
Levés à 4h50, nous partons au petit jour à travers la végétation et après 40 minutes de marche, nous nous arrêtons. Ici le silence n’existe pas, autour de nous des bruits inconnus. Notre patience vient de payer, les cris d’une colonie de perroquets de plus de deux cent individus s’approche pour venir dans notre champ de vision recouvrir une paroi faite d’argile que les volatiles viennent dévorer afin d’équilibrer leur transit. Après quelques minutes de dégustation, la communauté de perroquets s’envole et disparaît !
Vers 10h00, nous embarquons et rejoignons après 1h00 de bateau, une île pour tenter de voir des singes. Le ciel est menaçant, nous pénétrons d’une centaine de mètres sur l’ile, le ciel est noir, le vent redouble de force, et les arbres centenaires vacillent, se tordent ! Des craquements nous font lever les yeux au ciel, notre guide rebrousse chemin, c’est trop dangereux, nous quittons ce vacarme au pas de course et sautons dans notre petite embarcation lorsque des gouttes grosses comme le poing viennent arroser copieusement le fleuve !
Nous reprenons la route et accostons pour rentrer dans la réserve nationale de Tambopata, nous marchons 1km dans la forêt, passons le poste de garde qui nous enregistre.
Devant nous 5 kms de marche pour accéder à un lac naturel au milieu de l’Amazonie. Pendant ces quelques hectomètres, nous avons eu une chance inespérée , puisque pendant plusieurs centaines de mètres, des vagues ininterrompues de singes ont survolé le chemin sur lequel nous marchions ! C’était incroyable, une pluie fine accompagnait ce balai, les mammifères gambadaient au dessus de nos têtes ! Nos yeux étaient d’abord attirés par des mouvements de végétation, et puis on découvrait sans peine ces acrobates professionnels voler à quelques mètres de nous………….. c’était magique !
Après quelques kilomètres, nous déjeunons dans la brousse, une feuille de bananier en guise d’assiette dans laquelle a été cuit du poulet mélangé à du riz avec son œuf dur et quelques olives noires. Un délice!
Nous nous engageons sur un petit bras d’eau au milieu de la forêt luxuriante, il ne pleut plus ,nous dirigeons notre grande barque à l’aide de rames en
bois. En quelques instants, notre chant de vision s’élargit, nous arrivons sur un lac, nous longeons le bord, pour voir toutes sortes d’oiseaux, chauves souris, et autres caïmans ! Il est 16h00 et il faut deux heures pour rejoindre notre campement.
Le lendemain, nous partons avec Iris, notre guide à la découverte de fruits dans le jardin d’une vieille dame ! Une expérience très enrichissante et agréable ! Au passage, nous dénichons des terriers de tarentules, ces grosses araignées velues sont assez timides !
Pendant ce séjour, je ne vous parle même pas des quantités de papillons , des plantes, des fleurs aux formes et couleurs diverses que nous avons pu voir !
PS : les moustiques de la forêt amazonienne sont assez cools, on a dénombré que quelques piqures !
Fabien
Toutes les photos de la faune et la flore que nous avons eu la chance de voir:
Notre sortie du territoire Péruvien s'est faite en bus de nuit (pour changer :)) et quelle nuit! Fabien est parti à l'arrière du bus et incliné le fauteuil devant lui pour essayer de se faire un lit tandis que moi je suis restée dérrière le chauffeur qui a écouté de la musique toute la nuit pour le plus grand bonheur de mes boules quiès qui valent pas un copek le tout emmitouflée sous 3 couvertures. Je soupçonne le chauffeur avoir voulu nous transformer en surgelés pour passer la frontière!
Avec Fabien, nous pensions qu'il fallait remonter dans le bus pour passer le pont...que neni! tu traverses le pont à pied, et puis tu te dis qu'il faut peut-être aller au poste frontière sauf que tu comprends pas où c'est et quand tu as compris eh bien tu n'es pas dans la bonne queue! Bref c'est comme tu veux tu choises :)
Une fois que tu as ton visa bolivien tu es tout content et tu attends que le bus passe lui aussi sur le pont car il y a encore de la route pour aller à La Paz. Fabien a offert ses services pour ouvrir la barrière qui coinçait afin de faire passer le bus sur le sol bolivien.
Notre residential était tout simplement une ancienne demeure coloniale très bien réhabilitée!
