27.7.12

Chiang Mai entre amis






Depuis quelques jours, nous savons que nous allons revoir à Chiang Mai, nos deux amis autrichiens; Iris et Franz, que nous avions rencontrés 6 mois auparavant à Ushuaia, et revus en Nouvelle Zélande pour Pâques …. Finalement on a un peu l’impression qu’ils nous suivent !
Les retrouvailles sont très chaleureuses, et pendant les premières heures, nous nous racontons en vrac ce que nous avons fait depuis que nous nous sommes quittés à Coromandel en Nouvelle Zélande.




Le lendemain matin, autour du petit déjeuner, nous planifions les jours qui vont suivre et le programme est chargé puisque nous attaquons aussitôt par le musée de Chiang Mai, ainsi qu'un temple voisin de ce dernier, où nous avons la chance d'échanger avec un moine bouddhiste sur la couleur de son habit, et la signification de ce dernier !

Le soir venu, nous assistons ensemble à un dîner spectacle, de danses et de musiques traditionnelles, au cours duquel, nous est servie en abondance une nourriture délicieuse. A la fin du spectacle, Iris et Alexia sont sollicitées pour aller se trémousser au milieu des danseuses aux costumes colorés.



Nous ne pouvions pas quitter la Thaïlande sans tenter de cuisiner, en effet, ici, les modes alimentaires sont totalement différents des standards que nous connaissons. En Asie du sud-est, la nourriture est présente partout, les gens mangent à toutes heures de la journée, les rues des agglomérations comme celles des villages sont embouteillées par des stands semi-mobiles, couvrant chaque morceau de trottoir, vendant des soupes de toutes sortes, des fruits, des poissons séchés, des épis de maïs bouillis, des brochettes d'abats grillés, des riz ou des nouilles sautées, parfois des insectes frits, que vous mangez assis sur un tabouret ayant côtoyé des milliers de paires de fesses. 




On trouve aussi des cuisines portatives toutes équipées, accouplées à une pseudo mobylette toute déglinguée, qui permet de déambuler à allure réduite, afin de venir draguer des voyageurs descendant d'un bus, ou de se poster à un endroit stratégique éphémère ! Je ne vous parle même pas des vendeurs à pieds, criant et vantant le contenu de leurs plats qu'ils tiennent sous leur aile, ou des sachets plastiques contenant des œufs bouillis trempant entier dans une sauce foncée !

Nous passons alors une journée au cœur d'une ferme à cuisiner, managés par une chef bout en train… un plaisir que nous partageons ensuite avec elle en dégustant nos plats. Fabien apprécie aussi la découverte du jardin et de certains végétaux inconnus jusqu'alors ! La journée est très pimentée! 




La Thaïlande, c'est aussi le sport et notamment la boxe, connue dans le monde, et ça tombe bien, car ce soir là, nous partons assister à plusieurs combats qui ont lieu non loin de notre guesthouse. Nous nous retrouvons alors dans une enceinte couverte, ayant un ring en son centre….on se croit dans un film, tout y est: les soigneurs postés aux angles de l'estrade, serviette autour du cou, le tintement de la cloche, la fumée sortant des cigarettes des parieurs, les cris et les encouragements de la foule, et surtout les valeureux combattants venant s'affronter avec beaucoup de respect mais sans aucune pitié ! Pendant le dernier match les coups pleuvent, les deux boxeurs ne lâchent rien, le vainqueur porte le coup fatal à la 5ème reprise.




Depuis que nous sommes en Thaïlande, nous avons eu le plaisir de voir quelques animaux sauvages dans leur milieu naturel ! Nous nous posons beaucoup de questions concernant l'avenir de ces animaux notamment les éléphants Nous savons que depuis très longtemps, des pachydermes sont domestiqués par l'homme afin de travailler, l'éléphant est très important ici ! En revanche, nous observons ces animaux en bordure de route enchaînés, dont les propriétaires font les yeux doux aux touristes, afin de faire une balade ou autre sur le dos de ces géants ! Nous trouvons ces pratiques regrettables. Le problème majeur est que l'habitat naturel de l'éléphant est en danger, la déforestation mange inexorablement les km² indispensables à la vie des pachydermes ! 
Alors depuis quelques années, des camps sont crées pour accueillir ces derniers afin d'être choyés, et ce grâce aux touristes venus prendre soin, le temps d'une journée ou plus d'un éléphant. Ces centres se veulent une aide indispensable aux éléphants maltraités qui ne peuvent pas regagner le milieu naturel ! Nous avons longtemps réfléchi à aller s'occuper de l'un d'entre eux, car nous ne voulions pas participer à l'enlèvement des éléphants de leur milieu naturel pour combler le plaisir de touristes ! Nous avons après beaucoup de discussions fait le pas. Nous nous sommes donc rendus dans un camp composé de 24 pachydermes, nous les nourrissons d'abord avec quelques milliers de bananes , discutons longuement avec les mahouts (personnes s'occupant toute leur vie des éléphants), et posons au moins une cinquantaine de questions! Nous passons une super journée avec Naomi, une éléphante enceinte de 8 mois. C'est un vrai plaisir de passer du temps avec elle mais néanmoins nous avons une pointe de culpabilité.


Nous partons plus ou moins convaincus qu'il s'agit là d'éléphants non sauvages mais sommes inquiets quant à la possible prolifération de ce genre de centre.


C'est à 4 que nous mettons le cap sur Chiang Rai, près du triangle d'or, dernière étape de nos 7 semaines en Thaïlande.





Fabien et une pointe d'Alexia
Pour plus de photos:


22.7.12

Sukhothaï












Inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en 1991, Sukhothai, ou plutôt son domaine, fut un ancien royaume thaï entre 1238 et 1438 qui s'étendait sur une grande partie du nord est de la Thaïlande. 





On déniche une chambre, dans une agréable guesthouse située à une dizaine de kilomètres de l'ancienne ville et on part en scooter dès le lendemain sous un soleil de plomb découvrir les environs. 



Nous sillonnons dans les rizières et apercevons de temps à autre des ruines entourées de verdure qui servent 
parfois de pâturage. Toujours en scooter nous nous faisons saluer par une jeune femme travaillant dans une rizière. C'est un peu timides que nous allons la voir planter les pousses dans l'eau boueuse. Nous échangeons avec quelques mots 
d'anglais mais surtout des gestes. Elle nous explique que les rizières autour de nous appartiennent à sa famille qui habite la maison sur pilotis que nous voyons à quelques centaines de mètres et que la dizaine de personnes couvertes de la tête aux pieds qui sont en train de repiquer les plants de riz sont les membres de sa famille. C'est samedi et tout le monde est sollicité pour cette tâche. Fabien se propose de planter avec eux…ni une ni deux il se retrouve les pieds dans la boue à faire son petit carré ! Un beau moment !!


La preuve en images :


Juste avant le coucher du soleil nous remontons sur notre scooter pour rentrer dans l'enceinte de l'ancienne capitale. Les lumières de cette fin de journée créent une atmosphère toute particulière et font de cette première visite un moment magique. L'ambiance est particulièrement reposante, il n'y a personne, nous déambulons librement au milieu de stupas et buddhas érigés ici depuis plus de 600 ans ! La vieille ville de Sukhothai est entourée d'une enceinte encore visible, composée consécutivement de deux douves et de trois murs, la végétation est très présente, c'est un moment particulier que nous avons vécu. La visite ayant été interrompue par la tombée de la nuit, c'est le lendemain en milieu d'après midi que nous la poursuivons…autres lumières et autres ruines. Enfin nous achevons notre découverte de Sukhotaï le matin « à la fraîche » pour éviter la grosse chaleur.










Vous l'aurez peut-être compris, nous avons eu un coup de cœur pour cette ancienne capitale.
C'est en bus que nous la quittons après 5 jours, pour mettre le cap sur Chiang Mai où nous allons retrouver Franz et Iris, le couple d'autrichiens rencontrés à Ushuaia, que nous avions revus en Nouvelle-Zélande et qui sont maintenant en Thaïlande !













Alexia et Fabien



Voici quelques photos illustrant cet article:

18.7.12

L’Isan…l’autre facette de la Thaïlande






Le 18 mai nous reprenons le train en 3ème classe pour aller à Surin, notre porte d’entrée de la Thaïlande de l’Est que nous allons sillonner pendant 5 jours.

C’est littéralement une autre facette que nous découvrons de ce pays, plus authentique, moins touristique, plus souriante et bien sûr nous sommes charmés. C’est aussi une région qui a été sous l’influence khmère et ce sont de magnifiques temples que nous découvrons que cette civilisation a laissée avec pour touristes des locaux et des moines.


Au volant de notre Nissan Navara, que Fabien conduit avec brio à gauche pendant 60km, nous arrivons à Prasat Phanom Rung et Prasat Muang Than ces temples de l’ère khmère qui sont remarquablement préservés. Nous sommes fascinés tout autant par les pierres sculptées que par les paysages mais aussi par les moines en pèlerinage dont nous sommes également l’attraction.
  




Surin accueille une fois par an le festival des éléphants rassemblant des centaines de pachyderme la 3ème semaine de novembre. Mais nous sommes en juin donc nous montons dans notre pick up pour aller visiter le village des éléphants, Taklang, situé à 50km au nord de Surin. Pas plus tôt arrivés nous nous trouvons au milieu de plusieurs dizaines de grands mammifères. 



Notre premier regard s’éternise sur ces animaux qui ne nous sont par familiers si ce n’est par les contes et les livres Babar, c’est donc avec des yeux d’enfants que nous les observons dodelinant et attendant sagement que leur mahout prenne soin d’eux…c’est ensuite avec un regard plus grave, fixé sur les chaînes qui tiennent en « captivité » ces géants que notre sensation naïve se transforme en peine, voyant ces animaux de la jungle  forcés à faire un show, pour les maigres touristes et pour quelques cannes à sucre. Un destin bien pitoyable pour ce puissant animal mais qui, malheureusement, semble inévitable.



C’est avec ce contentement d’avoir pu approcher ces animaux mais en même temps avec tristesse que nous quittons le village des éléphants pour aller voir celui des tisserandes de soie. Elles sont installées dans une grande maison en bois sur pilotis pour confectionner des étoles de soie de qualité. 




Une poignée de tisserandes s’affairent devant leur métier. Elles sont parfois 4 à travailler sur la même machine et réaliser des gestes qui pour nous restent un mystère ! Depuis que nous sommes arrivés, une vache attire régulièrement l’attention des tisserandes…car quelques minutes plus tard nous assisterons à la naissance d’un petit veau.








Nous continuons de visiter les merveilles khmères en terre Thaïlandaise : Phimai. Nous retrouvons les naga et les images faisant référence à Ramayana.








Enfin, nous faisons une entrée mémorable dans la ville de Khao Kenh. En effet, du fait d’une petite incompréhension,  le chauffeur de bus nous dépose ou plutôt nous jette avec nos gros sacs à dos en bordure d’une 2 fois 2 voies à quelques km du centre…bref il faut vraiment apprendre à parler thaï ! Heureusement une jeune thaï, Gee, assiste à cette scène et vient à notre secours. Elle parle anglais et nous aide à trouver un tuk tuk pour nous amener à notre hôtel. Le soir venu elle nous amène au marché de nuit déguster les plats de l’Isan. Une belle rencontre !












Alexia et Fabien


Pour les photos de Surin: 



Pour les photos de Phimai: