28.3.12

Un petit tour du caillou et puis s’en vont….Episode I




 Pour ceux qui ne le savent pas, le « caillou » désigne la plus grande île de la Nouvelle Calédonie, on la surnomme aussi la « grande terre ».


C'est au volant de notre Suzuki Alto qui n'a rien de haut, que nous sommes partis de Nouméa pour faire le tour du caillou. Nous avons parcouru la côte Ouest avec un arrêt à la Roche Percée dans le gîte tenu par la bien sympathique Stéphanie pour finalement arriver à l'extrémité nord au relais camping de Poingam le lendemain. 



Un petit saut dans la piscine chauffée par le soleil et on se met à table (d'hôtes) aux côtés de Corinne et Jean-Marc avec lesquels nous avons bien ri. 
Il est 3h du matin lorsque nous sommes réveillés par un gros orage, et qu'ensuite quelqu'un frappe à la porte à plusieurs reprises à quelques minutes d'intervalle. Fabien pense tout de suite à des probables campeurs en détresse pendant qu'Alexia angoisse sous la moustiquaire…Fabien ouvre la porte…et…nous vous laissons l'encart des commentaires pour imaginer la suite !



Alexia & Fabien

25.3.12

Bye bye Tahiti bonjour Nouméa

Avant d’embarquer sur notre vol air Calin de 5h30 pour Nouméa, nous avons passé une nuit à l’aéroport de Tahiti Faa, entre les sièges moelleux du salon de location de voiture, le banc hyper raide accroché à un pylône les pieds sur les sacs et enfin les banquettes douillettes du salon d’embarquement. Heureusement sur Air Calin on vous câline : petite pochette de confort et repas copieux (ça change d’Iberia !). A l’arrivée la monnaie est la même qu’en Polynésie, le CFP, et les prix toujours aussi élevés ! On prend donc la navette pour la modique somme de 70€ pour 2 afin de rejoindre Nouméa. Arrivés sur l’anse Vata le choc est immédiat !on se croirait sur n’importe quelle station balnéaire française ravagée par les constructions en béton ! Comment a-t-on pu répliquer la même erreur à 22 000km ?! La tête bien embrumée nous partons à la recherche d’une chambre pour finalement faire un extra et s’octroyer une nuit dans un hôtel 3***  et service du repas au lit (faut dire qu’on avait économisé 2 nuits avec le décalage horaire et la nuit à l’aéroport) !! Nous en profitons pour regarder la télé et se connecter !nous n’aurons même pas fait trempette dans l’immense piscine ! En sortant pour trouver un autre logement plus conforme à notre budget, nous nous apercevons vite qu’il y a une tension et une drôle d’atmosphère à Nouméa le week-end. Le centre est désert et les blancs restent avec les blancs et les kanakes pareil…cette première impression ne va jamais nous lâcher tout au long de notre séjour en Nouvelle Calédonie.
Nous arrivons finalement à trouver où dormir pendant 2 nuits, dans l’auberge de jeunesse (40€ la nuit svp…) qui fait plus office de logement provisoire pour les p’tit frenchies qui viennent s’installer sur le caillou que logement pour les touristes de passage.
Alexia et Fabien

18.3.12

La Polynésie Française ou « les lagons paradisiaques…comment ça marche ? »




C'est à 4h du matin (heure de l'île de Pâques) que nous arrivons endormis à l'aéroport de Tahiti Faa le 7 février 2012. Heureusement le groupe de yukulele et sa danseuse tahitienne sont là pour nous accueillir et nous faire patienter au passage de la douane. Une fois dehors on se demande où on va dormir car nous n'avons rien prévu pour la nuit et nous repartons le lendemain matin sur l'île de Moorea.




 Nos gros billets de francs du Pacifique dans la poche nous allons finalement prendre une chambre dans le bien pratique mais cher hôtel en face de l'aéroport. Au petit matin on se réveille et on scrute dehors pour essayer d'apercevoir les couleurs du lagon mais on ne verra que la tour de contrôle de l'aéroport…encore un peu de patience !

Nos 10 jours en Polynésie et notre Tahiti Pass nous a amené sur les îles de Moorea, Huahine et Bora-Bora. Un séjour court et pas donné…c'est pas le Pérou !

Nous pensons avoir pris un des vols réguliers le plus court du monde car nous nous posons à Moorea 7 à 8 minutes après le décollage à bord d'un ATR 72… tout juste le temps de voir les consignes de sécurité du décollage en même temps que celles de l'atterrissage ! Nous découvrons à travers le hublot les magnifiques couleurs du lagon !

Pendant les 3 jours de notre passage à Moorea, nous admirons la flore et la faune qui va nous suivre tout au long de notre passage en Polynésie ainsi qu'en nouvelle Calédonie soit environ 6 semaines ! Des couleurs du lagon oscillant du bleu au vert, en passant par une végétation luxuriante, nous en prenons plein les yeux sans oublier les splendides teintes des couchers de soleil. Cela change de la grisaille parisienne J

On se familiarise avec la faune locale : raies pastenagues, requins à pointes noire, tortues, poissons multicolores mais aussi cafards XXL et souris.

A Moorea c'est aussi le début de belles rencontres avec les vacanciers européens : un couple de marseillais très sympathique et une famille suisse que nous aurons le plaisir de revoir à Bora-Bora !

Les 3  jours passent vite, entre snorkling, balade en bateau, déjeuner sur le motu, kayak sur le lagon, plongée et un peu de bronzette, mais avec tout ça nous n'avons pas le temps pour la sieste !

C'est sous une pluie battante et sous nos ponchos que nous attendons le bus pour aller à l'aérodrome afin de prendre notre vol pour Huahine, faisant partie de l'archipel des îles de la Société. Encore une fois ce n'est pas l'amabilité des locaux que nous retiendrons de Moorea mais ses paysages.


Arrivés à l'aérodrome de Huahine, toujours sans savoir où nous allions dormir, Fabien accoste un touriste pour lui demander où est ce qu'il va loger. Sur ce il lui dit que sa copine est d'ici et qu'ils vont au meilleur spot de l'île. Nous interrogeons la personne venue les chercher, et qui tient la pension, s'il reste de la place…la réponse est oui !C'est donc tout contents que nous montons dans le petit van qui nous conduit à la pension familiale Mauarii. On est tout de suite super bien accueillis et notre bungalow a les pieds dans l'eau ! Rapidement nous prenons nos quartiers et allons snorkler et profiter de la plage. On ne va pas vous faire un dessein mais vous montrer des photos ! Les jours suivants sont organisés de façon très méthodique : plongée dans les passes avec Morgan le matin, détente et farniente l'après-midi. Le dernier soir, petit tour en cuisine pour apprendre à cuisiner local.




















Le 13 février, nous reprenons un coucou pour aller sur Bora-Bora. Dès que nous sortons de l'aéroport nous sommes ébahis devant la couleur du lagon. Pour rejoindre l'île, nous prenons le bateau ce qui nous permet de contempler les nuances de bleu. A peine débarqués nous prenons un truck pour la somme de 500 CFP pour rejoindre une adresse suggérée par une Suisse rencontrée à Huahine qui elle aussi fait le tour du monde. C'est sous le soleil accablant que nous partons faire le tour de Bora-Bora à vélo…électrique !! Une expérience super rigolotte et parfaite pour Alexia qui n'est pas une adepte de l'effort J Les plongées à Bora-Bora nous donnent l'occasion de vivre de super moments sous l'eau : c'est le plus immobile possible posés sur le fond que nous avons eu la chance d'observer un vrai ballet de raies mantas, qui nous effleurent, vont et viennent devant nous tout en nous observant, un moment magique…tout aussi magique mais déclenchant chez Fabien un peu plus d'adrénaline, il a pu croiser dans les fonds quelques requins citrons dont certains mesuraient dans les 3m !

A la recherche d'une connexion internet (en vain car c'est toute Bora-Bora qui n'avait plus d'accès ?!), comme souvent nous discutons et il semblerait qu'une place de chef dans un des meilleurs restaurants de l'île soit vacante ! Mais nous continuerons quand même notre voyage…

Nous revoyons notre famille Suisse allemande avec laquelle nous partageons notre dernière journée sur l'île et nous accompagniera jusqu'au quai !


 

Ces 10 jours polynésiens nous ont permis d'apprécier une nature exceptionnelle ! Huahine a été l'une nos îles préférées alors que Bora-Bora n'a pas été à la hauteur de sa notoriété. En effet, son lagon est sur exploité et l'intérieur de l'île est loin d'être propre. De plus, plusieurs structures ont du fermer sur cette île, restant à l'abandon. Si on devait donner un adjectif qualificatif aux îles visitées cela donnerait :
Moorea la touristique

Huahine la sauvage

Bora-Bora la sur exploitée


 

Alexia & Fabien





Retrouvez nos photos des îles:



Bora Bora (13/02/2012 - 16/02/2012)


Huahine (10/02/2012 - 13/02/2012)



Moorea (07/02/2012 - 10/02/2012)




13.3.12

Rapa Nui et ses Moais…que de mystères !




C'est le 1 février, à l'aéroport de Santiago que nous sommes heureux de nous retrouver après 14 jours de séparation. Alexia est rentrée frigorifiée d'Italie mais heureusement avec le moral. Tout juste le temps de passer une soirée au « Pure Lounge Hostel », une auberge bien sympa dégotée par Fabien à Santiago que nous repartons le lendemain pour la mythique île de Pâques, Rapa Nui en pascuan.




 Impatients de découvrir cette île, c'est à travers le hublot que nous scrutons les côtes pour entrevoir les célèbres Moais…mais sans succès !
Accueillis à l'aéroport par Tita, une pascuane mariée à Lionel un français, nous nous installons dans sa pension et nous la bombardons de questions sur son île !



Deux empanadas plus tard et une session de coiffeur pour Fabien, nous découvrons l'unique village de l'île regroupant les habitants . L'isolement de la population Pascuane est dû à son histoire car le reste des terres était loué pour l'élevage des moutons ! En définitive, les hommes étaient littéralement parqués pour laisser paître librement les ovins !
 Non loin du village, au bord de l'océan, devant nous apparaissent les colosses de pierre, majestueux et pleins de mystères. C'est le soir venu que nous rencontrons et écoutons Lionel nous parler de l'histoire de l'île, de ses habitants et surtout de ses Moais ! Nous partons nous coucher des énigmes plein la tête ! Il faut dire que l'île la plus isolée du monde ne laisse rien dévoiler de son histoire en particulier sur l'existence des Moais et tout ce que l'homme connait n'est que supposition, déduction hasardeuse, ou fantasmes ! Pour parfaire notre séjour sur l'île de Pâques, nous regardons le magnifique film Rapa Nui qui relate l'histoire des derniers Moais.

C'est au guidon d'une moto, que nous partons à la découverte des différents sites incontournables de l'île ! Nous nous rendons sous un soleil sans répit à la carrière de Rano Raraku, c'est ici que les géants de pierre étaient sculptés et prélevés de la montagne d'après les spécialistes. Nous voyons alors des Moais à différentes phases de fabrication, ceux presque terminés et ceux encore à l'horizontale, solidaire de la montagne, le visage vers le ciel. On trouve aussi plusieurs dizaines de Moais terminés, et élevés, d'autres les bustes enterrés !


 Nous sentons qu'il règne sur ce lieu une ambiance très particulière, on ne sait pas trop quoi penser, de nouvelles questions viennent grossir les existantes, et on se perd très vite à échafauder toutes sortes de théories les plus imaginatives les unes que les autres !

Les jours qui suivent sont marqués par la visite des nombreuses Ahu, plateformes sur lesquelles trônent les Moais et en dessous desquelles les scientifiques ont trouvé des ossements. A la vue de ces monuments, nous restons toujours quelques minutes silencieux, contemplatifs et en même temps pensifs car nous nous demandons quel est la signification de telles constructions. Le site d'Anakena ne ressemble pas aux autre car le décor est paradisiaque. En effet les Moais taillés avec précision, posés sur l'Ahu, tournent le dos à une magnifique plage de sable fin et une eau turquoise dans laquelle nous n'avons pas manqué de nous baigner !

Nous ne sommes pas les premiers albigeois à être passés par ici car le navigateur La Pérouse est venu sur Rapa Nui et la baie où il a mouillé son bateau porte son nom ! Quelle fierté qu'éprouve Fabien !
La chance a voulu que nous soyons présents lors de l'ouverture du festival Tapati, qui a lieu une fois par an et met en compétition 2 groupes dans tout types d'activités traditionnelles et propres à Rapa Nui. C'est avec Pascal et Isabelle (un bonnard de couple Suisse logeant dans la même pension et ayant fait le tour du monde il y a 10 ans avec leurs 2 enfants) que nous assistons notamment aux danses traditionnelles, sculpture de mini Moais, confection de vannerie et à une des compétitions sportives se déroulant dans le cratère du volcan rempli d'eau. C'est une épreuve composée d'une nage dans le cratère, d'une course avec 2 régimes de bananes sur le dos et enfin une traversée sur une embarcation traditionnelle en totora, le tout en habit traditionnel…autant vous dire que seulement le minimum est couvert. La compétition à peine terminée, Fabien et Pascal (le même Suisse bien bonnard) s'empresse de sauter dans l'eau et de traverser le cratère à la nage sous les regards des Moais et d'Alexia et Isabelle.




Ayant cassé la chaîne de la moto, c'est en scooter, frontale sur le casque que nous partons dans le noir pour assister au lever du soleil à Tongariki. Dans cette lumière les Moais n'en sont que plus mystérieux et fascinants. C'est vraiment un moment magique et les mots manquent pour exprimer les émotions. Mais nous n'étions pas seuls…un groupe d'amerlocs était là pour mitrailler les vieilles pierres et faire des commentaires futiles à haute voix, oh my God !





Le dernier jour, nous partons avec Isabelle et Pascal au sud de l'île pour visiter le site d'Orongo composé des anciennes habitations traditionnelles. 




Et c'est du haut de ce volcan que les hommes oiseaux s'élançaient pour ramener l'œuf d'un oiseau qui venait pondre sur l'ilot d'en face une fois par an. Le vainqueur de cette épreuve permettait à son clan de régner sur les autres. Mais ceci est  encore une théorie...


 

Alexia & Fabien


Pour plus de photos de Moais: